La relation entre collectif et individu dans une société de l’information en gestation
(Tribune K2 du 22/09/2021)
Dans un tribune précédente, je développais différentes approches politiques du rapport entre l’unité et le nombre, pour proposer un ordre républicain redonnant à l’État toute son autorité et au peuple sa souveraineté en favorisant un dialogue permanent reliant l’individu au collectif. L’individu ou l'unité y intervenait en tant que sujet moral, interprète majeur du jeu démocratique, qui porte personnellement l’action publique et anime l’échange, tandis que le collectif (le nombre), réservoir de données dont se nourrit l’échange, y était impliqué en tant qu’objet physique prioritaire, sur lequel porte l’action publique. Pour faciliter ce dialogue, je proposais le développement de Systèmes d’Information conçus à l’image d’une mémoire collective prenant pour modèle nos mémoires individuelles qui utilisent le calcul et le nombre au service de nos actions réflexes aussi bien que la pensée et l’unité au service de nos actions réfléchies. J’indiquais que la mise en œuvre de ce dialogue impliquant tout autant, sinon plus, les métiers que la technologie, imposait des efforts d’organisation en matière de méthodologie analogique associée à la pensée, qui allaient bien au-delà des seuls développements de la technologie numérique associée au calcul.