vendredi 3 janvier 2014

Une bonne raison d'envisager autrement le cycle du renseignement


Dans un monde "connecté" où l’information circule avec une grande facilité, mais non sans risques, il faut incontestablement disposer d’un modèle théorique solide pour concevoir et formaliser les pratiques de jeu collectif en réseau sûres et les méthodes de travail en équipe rigoureuses adaptées, indispensables à l’efficacité de la fonction renseignement. Si le cycle du renseignement, dans la vision exclusivement organique que nous en donnent tous les bons manuels, est un modèle décrivant avec réalisme l’organisation itérative du travail individuel à l’œuvre dans le fonctionnement d’une cellule de renseignement à l’échelon élémentaire du terrain, son extrapolation à l’échelon central pour modéliser l’organisation d’un système de renseignement est une grossière erreur. La plupart des dysfonctionnements observés dans les systèmes organisés sur ce modèle sont imputables à cette compréhension incomplète d’un cycle qui s’avère en l’état totalement impraticable à l’échelon central.