Au moment où le Livre blanc s’apprête à confirmer la fonction Connaissance et anticipation dans sa dimension stratégique, le rôle central du renseignement et l'importance de sa fonction d'exploitation méritent d’être soulignés. En effet, l’organisation des connaissances, condition sine qua non de la pertinence du renseignement et de l’anticipation stratégique, devient un enjeu majeur pour des services submergés par des flots d’information éphémères et concurrencés en permanence par des médias à l’affût de sensationnel et contraints à l’instantanéité.
« le renseignement, c’est l’information juste, juste à temps, au service d’une action juste »
samedi 15 décembre 2012
lundi 30 juillet 2012
Informatique ou numérique, peut-on faire fi de l'étymologie ? (2/2)
"Le numérique" (entendre : "les technologies fondées sur le calcul numérique") est une manière de
représenter le monde qui emprunte à la nature son mode d'écriture (une technique).
L'informatique en est l'outil et l'informatisation, un phénomène dont les
aspects anthropologiques sont particulièrement importants à prendre en
compte. Les profondes mutations anthropologiques induites par l’émergence des
technologies fondées sur le calcul numérique, conduisent à appliquer l’adjectif
numérique à tout un ensemble d’objets
dont le périmètre est aussi vaste que la révolution (numérique) à l’œuvre dans
nos sociétés.
Faut-il pour autant détourner le sens du mot numérique en prenant le contre-pied de son étymologie, pour lui faire désigner l'ensemble des phénomènes anthropologiques que suscite l'informatisation ? À la lumière de ce qui précède (partie 1/2), ce serait à mon sens une faute, certes bénigne, mais bien inutile.
Informatique ou numérique, peut-on faire fi de l'étymologie ? (1/2)
L’étymologie nous conte l’histoire des mots qui est
celle de la pensée. Elle donne au mot toute sa profondeur qui le fait peser
d’un poids dont l’usage courant ne peut se défaire. La révolution numérique en
cours que certains préfèreraient nommer "révolution informatique" est
un phénomène anthropologique que l’adjectif informatique,
alliage improbable de l’information avec l’automate, ne peut représenter sans
risques. Le poids étymologique du terme numérique
que l’usage courant n’a pas ignoré donne en revanche toute sa profondeur à
cette troisième révolution anthropologique déclenchée par l’invention de
l’ordinateur, après celles de l’écriture, puis de l’imprimerie.
J’aime les mots et leur histoire.
J’aime les mots et leur histoire.
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