mercredi 8 décembre 2010

Après l'IE, pourquoi pas la BE ?

Les rebondissements de l'affaire Wikileaks permettent selon Perrine Créquy d'alimenter une réflexion sur les moyens de "faire preuve d'intelligence économique".


Simple posture pour les uns, état d'esprit pour d'autres, politique publique pour d'autres encore, fonction stratégique dans l'entreprise pour ceux qui souhaitent en faire leur métier, discipline universitaire pour ceux qui veulent faire progresser ses méthodes et les enseigner, ..., concept flou à n'en pas douter, l'intelligence économique semble difficile à cerner. Sa nature paraît ainsi en effet aussi imprécise que son périmètre, qui couvre un vaste ensemble allant de la veille documentaire à l'influence en passant par la stratégie et la protection du secret, est grand.


La voilà désormais promue au rang de qualité : on fait preuve d'intelligence économique (IE) comme on fait preuve de bravoure ou de générosité, ou encore comme on pourrait faire preuve, à l'inverse, de bêtise économique (BE). Pas sûr que cette profession, dont les praticiens se sont désormais dotés d'un syndicat pour les représenter, y gagne en clarté.


L'intelligence économique, "cette terminologie mal choisie, car peu explicite", comme le reconnaît Olivier Buquen le délégué interministériel en charge du dossier (D2IE), ne mérite-t-elle pas d'être adaptée, faute de pouvoir être changée ? Comme je le suggère dans mon billet précédent, elle pourrait être réservée à la politique publique prônée par Bernard Carayon (et mise en oeuvre par le délégué interministériel), tandis que "l'exploitation du renseignement" (ou de l'information utile) pourrait désigner la discipline universitaire (ainsi que la profession) et, le "renseignement d'entreprise" (ou l'information d'entreprise), sa déclinaison en entreprise. 


FB

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