jeudi 2 décembre 2010

Méthodologie vs technologie

Intelligence économique et exploitation du renseignement : même combat.


Une note de veille (Pratiques de l'intelligence économique, octobre 2010) du Cetim (Centre technique des industries mécaniques) propose une synthèse du 10ème forum européen de l’intelligence économique et stratégique (IES 2010). Les "nouveaux défis" relevés pour "faire face aux nouveaux usages numériques" rejoignent ceux auxquels l'exploitation du renseignement se trouve confrontée depuis une quinzaine d'années. Pas sûr que le web 2.0 soit à la hauteur des enjeux !

Dans son paragraphe intitulé « Faire face aux nouveaux usages numériques / Nouveaux défis de la recherche d'information », les auteurs de la note (Laurent Couvé et Jean-Marc Bélot) observent qu’avec « le web 2, les grands défis pour un veilleur se multiplient : gérer la surcharge d'information ; vérifier ses sources ; analyser l'information ; automatiser le maximum des processus de recherche, analyse, visualisation et diffusion de l'information ; ne rien négliger ; gérer le multimédia (son, image, vidéo) ; savoir gérer l'information en temps réel ; se départir du temps de collecte pour se focaliser sur l'analyse (actuellement, un cadre passe 80 % de son temps à la collecte) ; gérer le multilinguisme ».

Si l’on excepte les défis technologiques (automatisation, gestion du multimédia et du multilinguisme), on retrouve là tous les ingrédients méthodologiques de l’exploitation du renseignement, à l’exclusion de l’analyse au profit de laquelle il faut « se départir du temps de collecte ».
Ne pensons surtout pas que la gestion de la « surcharge d’information », la vérification « des sources », l’amélioration des « processus de recherche », la « visualisation et la diffusion de l’information », la capacité à « ne rien négliger », la gestion de « l’information en temps réel », sont des défis que les avancées technologiques seront en mesure de relever.

Tout comme l’exploitation du renseignement, l’intelligence économique, souffre d’un déficit théorique et méthodologique que les pratiques ou les outils des webs 2.0, 3.0... ou n.0, ne parviendront jamais seuls à combler.

FB

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