On dira d’une information qu’elle est une connaissance pour désigner l’étape suivante du processus de résolution de ce problème cognitif posé par un besoin de savoir pour agir, en indiquant qu’elle a donné naissance avec raison ou intelligence à de nouvelles informations conceptuelles nécessaires à son accomplissement.
La notion de connaissance actionnable se rencontre parfois dans le jargon de certains experts intervenant en entreprise (consultants, coachs, chercheurs universitaires en sciences humaines et sociales …). Elle a été introduite par Donald Schön[1] et Chris Argyris[2]. Le volapük actionnable nous vient de l’anglais actionable qui, s’agissant d’information, indique une aptitude à agir et à guider l’action. Pour plus de clarté, on pourrait parler de connaissance visant à permettre l’action ou plus précisément de connaissance produite dans l’intention de permettre et de guider l’action. On retrouve ici le schéma de la construction du sens dans la mémoire, qui guide la compréhension des faits en transformant des données en connaissances puis en savoirs, suivant à cette fin une intention qui, seule, peut donner du sens à l’action.
La connaissance est par nature objective, parce qu’elle est l’objet d’un processus de collecte. Même si elle n’est envisagée ici que dans le cadre singulier d’un processus de construction de sens dans une mémoire individuelle assurément subjective, la vocation collective du processus cognitif dont elle est l’objet la prédestine au partage, pour accéder au savoir.
[1] The reflective practitioner, New York Basic Books,1983.
[2] Savoir pour agir, Paris Inter Editions, 1995.
Information scientifique et intelligence collective : un langage documentaire universel, pour une approche scientifique du sens de l’État guidée par une conscience politique partagée, au service de l’intérêt général. (Terminologie 13)
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