lundi 31 mars 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science (introduction)


 Essai de philosophie politique appliquée (suite)

INTRODUCTION

une éthique allant de l’individu au collectif grâce à la connaissance de l’autre

La paix universelle se réalisera un jour, non parce que les hommes deviendront meilleurs (il n’est pas permis de l’espérer), mais parce qu’un nouvel ordre de choses, une science nouvelle, de nouvelles nécessités économiques leur imposeront l’état pacifique, comme autrefois les conditions mêmes de leur existence les plaçaient et les maintenaient dans l’état de guerre. (Anatole France)[1].

Et si d’aventure, Anatole France avait raison ? Nul doute alors qu’il conviendrait de s’intéresser dès aujourd’hui à l’émergence de cette science nouvelle peut-être déjà en gestation.

vendredi 28 mars 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science (avant-propos)

 Essai de philosophie politique appliquée

 

Je vous livre ici les premières pages d’un essai traitant d'objets philosophiques utiles à la politique, allant de l’individu au collectif en passant par la science. Ce travail tente d'appliquer le résultat de mes recherches en sciences de l'information et de la communication, à de nouvelles approches politiques susceptibles d'émerger dans un monde en proie à des mutations technologiques, scientifiques, culturelles et politiques majeures. Les collectivités nationales devront pouvoir y conserver leur souveraineté pleine et entière, sans nuire pour autant à  l’intérêt général de notre "village global" planétaire en plein développement.

vendredi 14 mars 2025

« Menace existentielle » et « intérêts vitaux » : la France en Europe face à la Russie, dans un monde en reconstruction

« La défense ! », nous disait de Gaulle dans son discours de Bayeux, « C’est là, en effet, la première raison d’être de l’État. Il n’y peut manquer sans se détruire lui-même ». Avec la Constitution de la cinquième République, qui lui accordait le statut de chef des armées, il aurait pu reprendre à son compte la célèbre formule attribuée à Louis XIV : « l’État, c’est moi ». Mitterrand un peu plus tard, se coulant à la perfection dans des institutions qui lui avaient été léguées par le général bien qu’il les ait longtemps combattues, adaptait la formule à la guerre froide qui perdurait, en observant dit-on : « la dissuasion, c’est moi ». 

vendredi 31 janvier 2025

Bienvenue en 2025

    Nous voilà arrivés à la fin de ce mois de janvier propice aux vœux de toutes sortes, aux bilans de l'année écoulée et aux perspectives d'avenir. 

lundi 27 janvier 2025

De la démocratie à la République : une question d’autorité

Dans le prolongement de mon article précédent, je poursuis ma réflexion sur la démocratie à l’aube du troisième millénaire. En ce début d'année 2025, on ne peut que constater que le monde a profondément changé, quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui s’est achevée sur des ruines et l’horreur des camps. Après un premier quart de siècle marqué par un retour du multilatéralisme sur la scène internationale, et la montée en puissance des BRICS allant de pair avec le révisionnisme de régimes dits autoritaires qui remettent en cause la loi et l’ordre international de l'après-guerre froide, il m'a paru intéressant de poser la question de l'autorité, de son rapport à la démocratie, et de sa cohérence avec l'idée républicaine.  

samedi 7 décembre 2024

Dissuasion et démocratie au XXIème siècle : l’enjeu improbable de la souveraineté européenne

    Je reviens à mes travaux sur les implications politiques des concepts associés à l’information en faisant néanmoins un nouveau pas de côté à propos d’un ouvrage collectif paru sous la direction de Mélanie Rosselet, intitulé Démocratie(s) et Dissuasion (Odile Jacob, mars 2024). L’ouvrage analyse l’utilité et l’efficacité de la dissuasion nucléaire en tant que « défense ultime des démocraties », en abordant le problème sous trois angles, celui de « l'éthique », celui de la « rationalité » et celui de la « légitimité ». En ces temps troublés de nouvelles tensions entre l’Est et l’Ouest, après que les frontières orientales de l’Europe post-guerre froide aient été étendues dans un « élargissement » réalisé par vagues successives et perçu comme menaçant par la Russie, le débat sur ce sujet me semble suffisamment d’actualité pour justifier ce nouveau pas de côté. Ce dernier demeure néanmoins très largement ancré dans les contours politiques de mes travaux.  Alors que la possibilité d’un échec de la dissuasion se concrétise chaque jour un peu plus, avec l’évocation croissante de la possibilité d’une troisième guerre mondiale, l’efficacité du concept de dissuasion semble en effet se réduire dangereusement à chaque nouveau pas d’une escalade mortifère de la menace, risquant ainsi d’aller jusqu’à signer son obsolescence en déclenchant l’apocalypse nucléaire.

vendredi 24 mai 2024

Le cycle du renseignement, l’officier traitant et la documentation

Je quitte momentanément les implications politiques des concepts théoriques associés à l’information, pour revenir un instant sur des considérations plus académiques autour du renseignement, de la documentation et du rôle essentiel de l’humain dans le fonctionnement de son cycle, si souvent décrié et si peu pris en considération par la « Tech » pour la conception de systèmes d’information innovants. Cette parenthèse académique a pris la forme d’une petite vidéo (19’) dont le texte qui suit est le verbatim. Elle est susceptible d’intéresser tous ceux qui travaillent à l’innovation en matière d’exploitation du renseignement, ou plus largement, de l’information, en s’attachant autant, sinon plus, à la méthodologie qu’à la technologie.