mercredi 7 mai 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science 8 (prologue - suite et fin)

Essai de philosophie politique appliquée (suite)

PROLOGUE (suite et fin)

… et un glossaire

Glossaire, c’est donc le premier mot qu’il convient de contextualiser. Il nous vient du latin glossarium, dérivé de glosa, glossa et du grec glôssa, désignant la langue et, en grammaire, un mot rare ou dialectal. Ces deux origines nous ont donné le mot « glose » pour désigner, selon l’Académie, « l’explication d'un mot ou de quelques mots obscurs d'une langue par d'autres mots de la même langue » et, par extension, « un commentaire servant à l’intelligence d’un texte ».

mardi 6 mai 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science 7 (prologue - suite)

Essai de philosophie politique appliquée (suite)

PROLOGUE (suite)

en passant par les mots …

Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

(Nicolas Boileau).

« Et les mots pour le dire arrivent aisément »... J’ajouterais quant à moi, pour appuyer un peu lourdement, mais avec toute la rigueur scientifique qui s’impose, ce qu’énonce si clairement Boileau avec tout l’art consommé du poète dans l’usage des mots : « … à condition d’être connus avec toute la précision nécessaire à la clarté des idées, à leur fidélité aux réalités observées et à la pureté d’expression d’une pensée cohérente ».

lundi 5 mai 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science 6 (prologue)

Essai de philosophie politique appliquée (suite)

PROLOGUE

des comptes à la pensée

Compter, c’est faire des comptes. Un compte, c’est le résultat de cette action. Le verbe compter nous vient du latin computare, « compter, calculer », de cum, « avec », et putare, « élaguer », « apurer », « penser, évaluer, réfléchir ou juger ».

samedi 3 mai 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science 5 (introduction - suite et fin)

Essai de philosophie politique appliquée (suite)

INTRODUCTION (suite et fin)

… et la science politique  

La politique devient dès lors une science s’appuyant sur la raison et la dialectique, qui permet des choix dont la nature nécessairement collégiale impose le recours à une discipline rigoureuse. 

jeudi 24 avril 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science 4 (introduction - suite)

Essai de philosophie politique appliquée (suite)

INTRODUCTION (suite)

... en passant par la connaissance…

Entre science et conscience, l’étymologie nous suggère cette idée de mise en commun qui transforme des données combinées entre elles pour en faire des connaissances dans nos mémoires individuelles, soit une science élémentaire au sens premier du mot (du latin scientia, "connaissance"). Mais elle nous incite aussi à étendre ce partage à la communauté qui est indéniablement le vaste champ d’application de la science comme de la politique. S’il est vrai que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », comme l’observait jadis Rabelais, le fil qui conduit de l’une à l’autre est sans aucun doute une affaire de sens. De la science à la conscience, il est en effet un lien fort qui unit dans la mémoire nos cinq sens au sens commun, orientant ainsi l’éthique individuelle et l’action juste qui en procède.

vendredi 11 avril 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science 3 (introduction - suite)

 

Essai de philosophie politique appliquée (suite)

INTRODUCTION (suite)

de l’individu au collectif…

Dans le monde d’Aristote, prolongé par Thomas d’Aquin, la société était faite de liens correspondant à des hiérarchies acceptées par la communauté au sein de laquelle les différences se complétaient. Dans le monde de Machiavel, de Hobbes et de bien d’autres encore, depuis l’invention de l’imprimerie jusqu’à nos jours, après que « tout protestant fut pape, une Bible à la main »[1], la différence est devenue inégalité et l’égalité, un idéal absolu impossible à atteindre, masquant le dessein plus réaliste d’une équité raisonnable.

lundi 31 mars 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science 2 (introduction)


 Essai de philosophie politique appliquée (suite)

INTRODUCTION

une éthique allant de l’individu au collectif grâce à la connaissance de l’autre

La paix universelle se réalisera un jour, non parce que les hommes deviendront meilleurs (il n’est pas permis de l’espérer), mais parce qu’un nouvel ordre de choses, une science nouvelle, de nouvelles nécessités économiques leur imposeront l’état pacifique, comme autrefois les conditions mêmes de leur existence les plaçaient et les maintenaient dans l’état de guerre. (Anatole France)[1].

Et si d’aventure, Anatole France avait raison ? Nul doute alors qu’il conviendrait de s’intéresser dès aujourd’hui à l’émergence de cette science nouvelle peut-être déjà en gestation.

vendredi 28 mars 2025

De l'éthique à la politique en passant par la science 1 (avant-propos)

 Essai de philosophie politique appliquée

 

Je vous livre ici les premières pages d’un essai traitant d'objets philosophiques utiles à la politique, allant de l’individu au collectif en passant par la science. Ce travail tente d'appliquer le résultat de mes recherches en sciences de l'information et de la communication, à de nouvelles approches politiques susceptibles d'émerger dans un monde en proie à des mutations technologiques, scientifiques, culturelles et politiques majeures. Les collectivités nationales devront pouvoir y conserver leur souveraineté pleine et entière, sans nuire pour autant à  l’intérêt général de notre "village global" planétaire en plein développement.

vendredi 14 mars 2025

« Menace existentielle » et « intérêts vitaux » : la France en Europe face à la Russie, dans un monde en reconstruction

« La défense ! », nous disait de Gaulle dans son discours de Bayeux, « C’est là, en effet, la première raison d’être de l’État. Il n’y peut manquer sans se détruire lui-même ». Avec la Constitution de la cinquième République, qui lui accordait le statut de chef des armées, il aurait pu reprendre à son compte la célèbre formule attribuée à Louis XIV : « l’État, c’est moi ». Mitterrand un peu plus tard, se coulant à la perfection dans des institutions qui lui avaient été léguées par le général bien qu’il les ait longtemps combattues, adaptait la formule à la guerre froide qui perdurait, en observant dit-on : « la dissuasion, c’est moi ». 

vendredi 31 janvier 2025

Bienvenue en 2025

    Nous voilà arrivés à la fin de ce mois de janvier propice aux vœux de toutes sortes, aux bilans de l'année écoulée et aux perspectives d'avenir. 

lundi 27 janvier 2025

De la démocratie à la République : une question d’autorité

Dans le prolongement de mon article précédent, je poursuis ma réflexion sur la démocratie à l’aube du troisième millénaire. En ce début d'année 2025, on ne peut que constater que le monde a profondément changé, quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui s’est achevée sur des ruines et l’horreur des camps. Après un premier quart de siècle marqué par un retour du multilatéralisme sur la scène internationale, et la montée en puissance des BRICS allant de pair avec le révisionnisme de régimes dits autoritaires qui remettent en cause la loi et l’ordre international de l'après-guerre froide, il m'a paru intéressant de poser la question de l'autorité, de son rapport à la démocratie, et de sa cohérence avec l'idée républicaine.