Nous retiendrons donc l’expression « documentation scientifique », pour désigner cette mémoire collective dont l’organisation repose sur une démarche scientifique d’intelligence collective reliant ainsi donnée, connaissance et savoir dans la notion d’information et de communication (infocom).
Cette démarche scientifique est celle de l’épistêmê aristotélicienne que l’on peut rapprocher de la notion d’épistémè théorisée beaucoup plus tard par Michel Foucault, soit la représentation conceptuelle d’un système organisé de données théoriques et de connaissances pratiques menant à la production de savoirs scientifiques ou de savoir-faire, sur lequel repose l’intelligence collective nécessaire au développement culturel, industriel et artistique d’une société [1].
La documentation scientifique est ainsi au cœur de cette démarche scientifique de mise « en-forme » (information) collective de nos perceptions du monde qui nous entoure. Elle peut ainsi être un instrument d’une grande utilité en politique.
[1] Voir à ce sujet : « Le document et l’épistémè : d’Aristote à Foucault, une affaire de sens » in Francis Beau, 2019, op. cit., pp. 214 et suivantes (§ 253).
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