Le mot « hiérarchie » nous vient du grec ecclésiastique hierarkhia, composé de hieros, « sacré » et de arkhós « dirigeant, chef, souverain, celui qui gouverne, qui détient l’autorité ou qui commande », dérivé de arkhein, « commander », indiquant l’idée de souveraineté, indissociable du concept d’autorité et de ses différents modes d’exercice.
« En vérité, l'unité, la cohésion, la discipline intérieure (…) doivent être des choses sacrées », nous disait de Gaulle dans son discours de Bayeux, à propos du gouvernement de la France. En République (respublica), le peuple souverain (arkhós), est seul (mónos) dépositaire de l’autorité publique dont il délègue la responsabilité à un « monarque » siégeant au sommet d’une hiérarchie « aristocratique » répartissant les instruments du pouvoir (krátos) entre les mains des meilleurs (aristos).
La hiérarchie, c’est au sens propre, une organisation du commandement fondé sur un ordre de subordination dont le caractère sacré indispensable à l’exercice de l’autorité, ne doit pas être ignoré malgré le principe de laïcité, et le caractère nécessairement profane de la république.
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