mercredi 25 janvier 2023

de l’INTÉRÊT GÉNÉRAL (T25)

Si on s’interroge sur le périmètre qu’il faut donner à la notion d’intérêt général, en dépassant le cadre désormais trop étriqué de l’État-nation, qui reste malgré tout le seul encore adapté à l’exercice de l’autorité et de la souveraineté, malgré une globalisation du monde aussi inexorable qu’impétueuse, on peut utilement méditer cette pensée de Montesquieu : « Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose d'utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fût utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime » (Pensées, n° 741). Contrairement aux intérêts financiers, l'intérêt général ne se calcule pas, il se Pense. 

Mais la lecture de Montesquieu permet d’approfondir encore le concept en le restreignant à l’intérêt des nations diverses pour l’appliquer aux relations internationales, en principe fondateur du droit des gens, donc des droits de l’homme et du droit international.


C’est bien cette vision de l’intérêt général qui semble le mieux définir ce besoin dont la satisfaction doit motiver toute démarche d’intelligence collective fondée sur une documentation scientifique, pour diffuser une culture scientifique indispensable à la civilisation et façonner ainsi une conscience politique partagée qui doit orienter la politique et le gouvernement des peuples.

Information scientifique et intelligence collective : un langage documentaire universel, pour une approche scientifique du sens de l’État guidée par une conscience politique partagée, au service de l’intérêt général. (Terminologie 25)

 

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